Détrompez-vous.
Vous pensez que c’est de la science-fiction ?
Il y a eu de l’agitation dans la rue la nuit dernière mais, le calme est revenu depuis. Est-ce l’eau ou la nourriture qui nous rend malades ? Et nos animaux ? De l’aide est en route, des médecins et des vétérinaires. Mais beaucoup craignent que ce soit trop peu, trop tard.
19 avril 2045, 11h du matin
On ne sait pas ce qu’il se passe. La flambée des taux de malnutrition, de maladie et de mortalité fait la une de l’actualité. Les animaux sont brûlants de fièvre et se comportent bizarrement dans les fermes, rapportent les journalistes. Beaucoup sont mourants. Les gens aussi tombent malades. On nous dit de rester à l’intérieur.
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19 avril 2045, 11h du matin
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Sommes-nous vraiment préparés à affronter des événements délibérés ?
Et si la prochaine crise mondiale n’était pas d’origine naturelle, mais provoquée intentionnellement ?
Sommes-nous vraiment préparés à affronter des événements délibérés ?
Et si la prochaine crise mondiale n’était pas d’origine naturelle, mais provoquée intentionnellement ?
biothreats
Unknown enemy:
preparing against
Les menaces biologiques délibérées figurent les risques les plus alarmants. Il s’agit d’agents pathogènes d’origine animale conçus ou libérés dans le but de nuire aux populations et de déstabiliser la société. Les outils, la technologie et l’expertise nécessaires pour créer de telles menaces sont aujourd’hui plus accessibles que jamais.
Les accidents, les catastrophes naturelles et d’origine humaine, les foyers de maladies infectieuses ont tous mis à rude épreuve les secteurs de la santé animale et humaine, entraînant des morts et une diminution des moyens de subsistance.
Notre monde est plus interconnecté que jamais... et de moins en moins sûr. Dans une civilisation humaine fortement mondialisée, les menaces auxquelles nous sommes confrontés ont considérablement évolué. Les événements extrêmes sont de plus en plus fréquents et complexes.
PARTIE I
Avant la catastrophe
Les menaces biologiques délibérées figurent parmi les risques les plus alarmants. Il s’agit d’agents pathogènes d’origine animale conçus ou libérés dans le but de nuire aux populations et de déstabiliser la société. Les outils, la technologie et l’expertise nécessaires pour créer de telles menaces sont aujourd’hui plus accessibles que jamais.
Les accidents, les catastrophes naturelles et d’origine humaine, les foyers de maladies infectieuses ont tous mis à rude épreuve les secteurs de la santé animale et humaine, entraînant des morts et une diminution des moyens de subsistance.
Notre monde est plus interconnecté que jamais... et de moins en moins sûr. Dans une civilisation humaine fortement mondialisée, les menaces auxquelles nous sommes confrontés ont considérablement évolué. Les événements extrêmes sont de plus en plus fréquents et complexes.
PARTIE I
Avant la catastrophe
La prochaine crise mondiale pourrait ne pas être une catastrophe naturelle, mais un acte délibéré.
La sécurité mondiale n’est plus seulement une question de frontières ou de puissance militaire ; il s’agit désormais de protéger les systèmes sensibles qui permettent au monde de fonctionner dans un environnement en rapide évolution. Une menace biologique mettrait à l’épreuve notre interdépendance et se répercuterait sur les systèmes de santé, l’économie et la vie quotidienne d’une manière difficilement prévisible ou contrôlable.
Bien que les progrès scientifiques et technologiques aient apporté de grandes avancées, ils ont également permis à des groupes extrémistes et à des acteurs non étatiques malveillants de développer plus facilement leur propre arsenal d’armes biologiques.
La prochaine crise mondiale pourrait ne pas être une catastrophe naturelle, mais un acte délibéré.
La sécurité mondiale n’est plus seulement une question de frontières ou de puissance militaire ; il s’agit désormais de protéger les systèmes sensibles qui permettent au monde de fonctionner dans un environnement en rapide évolution. Une menace biologique mettrait à l’épreuve notre interdépendance et se répercuterait sur les systèmes de santé, l’économie et la vie quotidienne d’une manière difficilement prévisible ou contrôlable.
Bien que les progrès scientifiques et technologiques aient apporté de grandes avancées, ils ont également permis à des groupes extrémistes et à des acteurs non étatiques malveillants de développer plus facilement leur propre arsenal d’armes biologiques.
PARTIE II
La crise se déroule
Part II:
The crisis unfolds
Lieutenant Joana Maia Pita, vétérinaire dans l’armée portugaise
Le risque d’une menace biologique délibérée est en hausse. Ce risque peut être spécifiquement ciblé sur les animaux, car l’agriculture est un secteur crucial pour de nombreuses économies. Une telle attaque entraînerait de graves pertes économiques et des perturbations profondes.
Le bioterrorisme désigne la dissémination intentionnelle, par des terroristes, des entités criminelles ou d’autres acteurs non étatiques, d’agents biologiques ou de toxines dans le but de nuire ou de tuer des êtres humains, des animaux ou des plantes, avec l’intention d’intimider un gouvernement ou une population civile ou de les contraindre à poursuivre des objectifs politiques ou sociaux spécifiques.
Trevor Smith
Gestionnaire principal du Programme de partenariat mondial d’Affaires mondiales Canada
Les situations d’urgence auxquelles nous avons déjà été confrontés dans le monde entier, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles ou accidentelles, nous rappellent brutalement combien nos systèmes interdépendants sont fragiles.
PARTIE III
Événements délibérés : tirer les leçons des situations d’urgence
Les situations d’urgence auxquelles nous avons déjà été confrontés dans le monde entier, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles ou accidentelles, nous rappellent brutalement combien nos systèmes interdépendants sont fragiles.
PARTIE III
Événements délibérés : tirer les leçons des situations d’urgence
David Waldron
Éleveur, Barbade
L’ouragan Tomas a endommagé des maisons et des bâtiments d’élevage.
Barbade, octobre 2010
Heidi Marquez
Éducatrice spécialisée dans la faune sauvage à Animal Kingdom Foundation
L’éruption du volcan Taal a détruit les récoltes et a tué et blessé des animaux d’élevage.
Philippines, janvier 2020
Dr Elias Chaaban
Vétérinaire, port de Beyrouth
Les Services vétérinaires, chargés de contrôler l’importation d’animaux vivants, ont été touchés par l’explosion. Le Dr Elias Chaaban et son équipe se sont démenés pour assurer la continuité des opérations.
Dany Saker
Éleveur de canards, Batroun
L’explosion du port de Beyrouth a détruit des infrastructures clés telles que des silos à grains, perturbant les chaînes d’approvisionnement vitales pour les éleveurs et pour l’approvisionnement en denrées alimentaires du pays.
Liban, août 2020
Les communautés du monde entier doivent se préparer efficacement à gérer les risques établis et émergents que représentent les menaces délibérées et les foyers de maladies infectieuses naturelles, ainsi que d’autres dangers.
Lorsque les systèmes
sont débordés,
la santé humaine
et animale en pâtit.
Ces événements, comme beaucoup d’autres dans le monde, illustrent les liens étroits qui existent entre la santé et la sécurité des animaux, des humains et de l’environnement. Si nous peinons à gérer efficacement ces crises, les réactions en chaîne d’une menace biologique délibérée pourraient s’avérer encore plus catastrophiques. Il est donc urgent de renforcer notre préparation et notre résilience.
Les communautés du monde entier doivent se préparer efficacement à gérer les risques établis et émergents que représentent les menaces délibérées et les foyers de maladies infectieuses naturelles, ainsi que d’autres dangers.
Lorsque les systèmes sont débordés,
la santé humaine et animale en pâtit.
Ces événements, comme beaucoup d’autres dans le monde, illustrent les liens étroits qui existent entre la santé et la sécurité des animaux, des humains et de l’environnement. Si nous peinons à gérer efficacement ces crises, les réactions en chaîne d’une menace biologique délibérée pourraient s’avérer encore plus catastrophiques. Il est donc urgent de renforcer notre préparation et notre résilience.
PARTIE IV
Quelles répercussions mondiales d’une menace biologique ?
PARTIE IV
Quelles répercussions mondiales d’une menace biologique ?
Trevor Smith
Gestionnaire principal du Programme de partenariat mondial d’Affaires mondiales Canada
Aujourd’hui, la plupart des pays ne sont pas préparés à faire face à des événements délibérés, en raison :
d’un manque de sensibilisation, de compréhension ou d’acceptation du panorama complexe des risques.
d’un financement insuffisant et des ressources limitées.
des difficultés à comprendre ce qu’il faut faire lorsqu’un événement dont on sait qu’il est délibéré se produit, ou lorsqu’il y a suspicion d’un tel événement.
d’une coopération insuffisante entre les secteurs.
En l’absence de mise en commun des données, des ressources et des stratégies, les occasions de contenir les foyers ou de protéger les populations vulnérables peuvent être manquées, entraînant une escalade de la situation.
Les maladies, en particulier les zoonoses, ne connaissent pas de frontières : ce qui commence chez l’animal peut rapidement se propager à l’être humain et affecter des populations entières. Si les organismes de santé, les autorités gouvernementales et les forces de sécurité travaillent en silos, les efforts de riposte risquent d’être fragmentés, lents ou inefficaces.
En l’absence de ripostes coordonnées entre les organismes chargés de la santé animale, de la santé humaine et de la sécurité, les crises modernes, complexes et interconnectées, peuvent facilement dégénérer en chaos.
En l’absence de mise en commun des données, des ressources et des stratégies, les occasions de contenir les foyers ou de protéger les populations vulnérables peuvent être manquées, entraînant une escalade de la situation.
Les maladies, en particulier les zoonoses, ne connaissent pas de frontières : ce qui commence chez l’animal peut rapidement se propager à l’être humain et affecter des populations entières. Si les organismes de santé, les autorités gouvernementales et les forces de sécurité travaillent en silos, les efforts de riposte risquent d’être fragmentés, lents ou inefficaces.
En l’absence de ripostes coordonnées entre les organismes chargés de la santé animale, de la santé humaine et de la sécurité, les crises modernes, complexes et interconnectées, peuvent facilement dégénérer en chaos.
Trevor Smith
Gestionnaire principal du Programme de partenariat mondial d’Affaires mondiales Canada
La collaboration plurisectorielle, qui réunit des experts des secteurs de la santé, de la sécurité, de l’agriculture et d’autres secteurs, est garante d’une action plus globale qui aborde tous les aspects liés à une menace biologique potentielle.
Les systèmes d’alerte précoce utilisés pour se préparer aux catastrophes météorologiques et climatiques, par exemple, peuvent contribuer à identifier les agents bioterroristes introduits dans la population animale et civile.
Les stratégies que nous appliquons pour faire face aux risques naturels peuvent également se révéler de précieux outils pour se préparer à des menaces biologiques délibérées.
PARTIE V
Collaborer pour la sécurité sanitaire mondiale
La collaboration plurisectorielle, qui réunit des experts des secteurs de la santé, de la sécurité, de l’agriculture et d’autres secteurs, est garante d’une action plus globale qui aborde tous les aspects liés à une menace biologique potentielle.
Les systèmes d’alerte précoce utilisés pour se préparer aux catastrophes météorologiques et climatiques, par exemple, peuvent contribuer à identifier les agents bioterroristes introduits dans la population animale et civile.
Les stratégies que nous appliquons pour faire face aux risques naturels peuvent également se révéler de précieux outils pour se préparer à des menaces biologiques délibérées.
PARTIE V
Collaborer pour la sécurité sanitaire mondiale
La préparation suppose une volonté politique ainsi qu’un environnement propice à la collaboration, la productivité et l’entraide pour :
Encourager les partenariats avec d’autres secteurs.
Évaluer et hiérarchiser les risques.
Élaborer des plans d’urgence adaptables et adossés à des ressources durables.
Maintenir un système de surveillance fonctionnel.
Organiser des formations et des exercices de simulation.
Trevor Smith
Gestionnaire principal du Programme de partenariat mondial d’Affaires mondiales Canada
Lieutenant Joana Maia Pita, vétérinaire dans l’armée portugaise
Il est très important d’organiser régulièrement des exercices de formation et de simulation qui couvrent un large éventail de scénarios de risques afin de contrôler les plans d’urgence et les stratégies de riposte et de les affiner.
En favorisant cette collaboration interdisciplinaire qui implique tous les secteurs de la société et les différentes instances concernées, les secteurs de la surveillance et la recherche, et en promouvant des politiques et une formation intégrées, nous pouvons améliorer considérablement notre capacité à nous préparer aux menaces biologiques, à les détecter, à les empêcher et à y riposter.
Benjamin Wakefield
Analyste principal au Johns Hopkins Center for Health Security et chercheur associé à Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health
Pour se prémunir contre ces menaces potentielles, l’OMSA se félicite de collaborer avec le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, dont l’objectif consiste à renforcer la sécurité biologique à l’échelle mondiale.
C’est la raison pour laquelle l’OMSA s’est engagée à améliorer les ripostes transdisciplinaires et à promouvoir une culture de la préparation aux situations d’urgence auprès de tous ses Membres.
La santé animale, la santé humaine et la santé environnementale sont interdépendantes. Nous devons collaborer entre les secteurs, en particulier dans le cas d’événements délibérés, qui nécessitent un dispositif de sécurité sanitaire solide.
Pour se prémunir contre ces menaces potentielles, l’OMSA se félicite de collaborer avec le Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, dont l’objectif consiste à renforcer la sécurité biologique à l’échelle mondiale.
C’est la raison pour laquelle l’OMSA s’est engagée à améliorer les ripostes transdisciplinaires et à promouvoir une culture de la préparation aux situations d’urgence auprès de tous ses Membres.
La santé animale, la santé humaine et la santé environnementale sont interdépendantes. Nous devons collaborer entre les secteurs, en particulier dans le cas d’événements délibérés qui nécessitent un dispositif de sécurité sanitaire solide.
Assure le renforcement des capacités, y compris via des formations et des exercices de simulation, afin d’améliorer les stratégies de riposte des Membres.
Facilite la collaboration entre différents secteurs aux niveaux national et international.
Aide ses Membres à se préparer à tous les risques qui pèsent sur la santé animale. Elle les accompagne dans la compréhension du panorama dynamique des risques contemporains, y compris des risques biologiques tels que les événements délibérés.
Depuis sa création il y a 100 ans, l’OMSA :
Parce que la santé animale, c’est aussi notre santé. C’est la santé de tous.
En adoptant une démarche multirisque et en mettant en place des systèmes de gestion des situations d’urgence solides,
nous nous préparons à relever les défis imprévisibles qui nous attendent.
La réduction des risques de catastrophe est une responsabilité partagée : tous les secteurs doivent s’impliquer dans la recherche de solutions durables.
Dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté, le temps est venu de se préparer à un avenir incertain en améliorant et en renforçant la gestion des situations d’urgence. L’OMSA préconise de prendre au sérieux les menaces biologiques envers les animaux et exhorte les parties prenantes à redoubler d’efforts pour lutter contre toutes les menaces qui pèsent sur le monde d’aujourd’hui.